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Le monastère d’Arkadi est sans aucun doute le plus connu de Crète, à cause de l’holocauste de 1866. Toutefois, sa situation et son architecture impressionnante le rendent encore plus spécial. Il s’agit d’un grand complexe, de type fortifié, qui fut construit à la dernière période de l’occupation vénitienne. Le bâtiment central, outre les cellules des moines, incluait les entrepôts, les installations de traitement des produits agricoles ainsi que les étables. Son impressionnante église à deux nefs est consacrée aux sains Constantin et Hélène et à la Transfiguration. Il s’agit d’un des monuments architecturaux les plus importants de la Renaissance crétoise. Il fut achevé en 1587 et sa façade inclut des éléments qui indiquent clairement la pénétration des courants architecturaux occidentaux en Crète, au 16e et 17e siècle. L’histoire du monastère commence à l’ère de l’empire byzantin. Dès le 16e siècle, il devient un centre spirituel majeur. En novembre 1866, les troupes ottomanes ont fait le siège du monastère où s’étaient réfugiés 700 femmes et enfants ainsi que 260 combattants Crétois. Le père supérieur du monastère refusait de se rendre. Après un siège qui dura deux jours, les femmes, les enfants et les combattants dirigés par Constantinos Giamboudakis, se sont réunis dans la poudrière du monastère, y mirent le feu. L’explosion emporta également plusieurs ottomans. Cet évènement est considéré comme un des plus importants de l’histoire de Crète et est la raison pour laquelle l’UNESCO a proclamé Arkadi Monument européen de la Liberté.