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Le monastère de Vrontisio, qui se trouve au nord-ouest de Zaro, est un des monastères les plus célèbres et les plus importants de Crète. Il fut un remarquable foyer des lettres et des arts lors de la Renaissance crétoise. Les figures des érudits, des artistes et des pieux moines du monastère de Vrontisio, au cours des derniers siècles de l’occupation vénitienne, ont marqué leur époque. Les noms de célèbres copistes de manuscrits, des peintes et des maîtres sont liés au monastère et à la région. Michaïl Damascène a créé, ici, six de ses icônes les plus importantes. Selon la tradition, El Gréco aurait été apprenti à l’atelier du monastère. Il fut très probablement fondé durant la 2e période byzantine et connut un essor important sous l’occupation vénitienne. Le déclin commence à la conquête de la Crète par les ottomans, en 1669, sous l’occupation desquels il souffert maintes fois de la furie destructrice des ottomans. Les ravages subis par le monastère, notamment au 19e siècle, étaient fatals pour un nombre non négligeable d’œuvres. De nos jours il ne reste que quelques traces qui témoignent de l’essor culturel d’un des centres les plus importants de la Renaissance crétoise. Les bâtiments du monastère sont détruits, dans leur majeure partie, mais l’on en distingue encore les traits caractéristiques de l’architecture des forteresses, avec l’église à deux neufs, au centre, consacrée à saint Antoine et saint Thomas. À l’intérieur de l’église à deux nefs, l’on peut encore voir quelques parties des remarquables peintures murales. Une représentation majeure est celle de saint Siméon le Théodoque qui tient le Divin Enfant dans ses bras. Parmi les icônes intéressantes qui ornent le retable, l’on distinguera la Vigne de l’Ange, une des icônes les plus remarquables de l’École crétoise. En dehors du monastère, sous les platanes séculaires, se trouve une des œuvres sculptées les plus importantes de la campagne crétoise et qui est là pour nous rappeler la période de l’essor du monastère. Il s’agit d’une fontaine dont le marbre est ouvragé en relief : l’eau coule de la bouche de trois lions tandis que la représentation en relief est complétée par la représentation du couple originel, Adam et Ève.